Nicolas MONJOTIN , Créateur-dirigeant

Comment avez-vous eu l’idée de confier votre problématique aux étudiants de l’école ?
J’ai découvert l’initiative MIA lors d’une présentation à la technopole Castres-Mazamet, où se trouvent mes bureaux. Dès cette réunion, j’ai perçu la valeur ajoutée que pourraient apporter les étudiants de l’IMT en testant, améliorant et valorisant mon projet.
Au départ, qu’est-ce que vous attendiez de leur travail ?
Avant tout, un regard extérieur, « naïf », permettant d’évaluer si le projet était compréhensible et applicable. Il était essentiel de voir comment des étudiants, non impliqués dans sa genèse, percevaient ses forces et ses faiblesses. Ensuite, je souhaitais qu’ils s’approprient le sujet, le questionnent et le challengent, puis qu’ils développent un prototype intégrant différents critères variés : performances techniques, faisabilité économique, contraintes réglementaires et ergonomie utilisateur.
A l’arrivée, en quoi cela a fait évoluer votre projet ?
L’expérience a été extrêmement enrichissante. L’équipe a parfaitement su appréhender les différents enjeux du projet. Ils ont contacté des acteurs du marché visé, fait des études et enquêtes qui ont permis de très bien répondre aux différentes facettes de la problématique. L’équipe a réussi à respecter le cahier des charges initial tout en apportant des solutions créatives et pragmatiques dans le développement et la valorisation/commercialisation du service.
Quelle charge de travail pour vous ?
On n’a rien sans rien ! Imaginer laisser les étudiants en complète autonomie et attendre un résultat impeccable à l’issue est une utopie et un moyen de créer de la frustration à la fois pour le porteur de projet et pour les équipes.
En ce qui me concerne j’ai passé du temps au début du projet afin de bien leur expliquer le sujet, le contexte, et mes attentes. Je venais régulièrement sur l’IMT le premier mois pour travailler en équipe et répondre à leurs interrogations.
En revanche, une fois le sujet lancé, nous faisions des points d’avancement régulier par mail et ou téléphone afin de leur laisser l’autonomie nécessaire. Cette implication progressive a permis d’éviter les blocages et d’optimiser leur montée en compétence.
Une surprise, un étonnement au cours de ce travail ?
Une surprise : être primé lors du salon ! j’avoue que je ne pensais pas que le projet que je portais, beaucoup moins concret/applicable que d’autres serait sélectionné parmi les meilleurs projets. Preuve en est que peu importe le sujet, c’est la façon dont il est adressé qui compte. Je suis surtout ravi que les étudiants aient vu leur engagement récompensé, car ils ont fourni un travail remarquable.
Un étonnement : La transformation de l’équipe au fil des semaines. Au départ, la complexité et la technicité du sujet semblaient les dérouter, et il y avait une certaine hésitation. Mais ils ont rapidement pris confiance et structuré leur démarche pour proposer des solutions innovantes. Cela a été possible grâce à une forte implication de l’équipe et une volonté des membres de travailler ensemble et de capitaliser sur leurs forces respectives.